vendredi 24 février 2012

visite du procureur de la République dans les mairies d'arrondissements de Libreville










Pour des actes d’état civil en bonne et due forme








Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville Sidonie-Flore OUWE poursuit les visites qu’elle entreprend depuis le 22 février dernier dans les mairies d’arrondissements de la capitale, aux fins de s’assurer du respect des procédures en matière d’établissement des actes d’état civil. La mairie du deuxième arrondissement a constitué l’étape du jeudi 23.

Après la mairie du 1er arrondissement, c’est celle du deuxième qui a reçu avant-hier la visite du procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Sidonie-Flore OUWE. Cette visite comme la précédente a permis à l’autorité judiciaire de s’imprégner de l’état des actes d’état civil délivrés aux usagers et de s’assurer du respect de la procédure relative à l’établissement desdits documents. Il s’agit particulièrement des actes de naissance, des actes de mariage et autres actes de décès. «C’est en considération des plaintes qui nous parviennent au sujet de la reconstitution des actes de naissance et de la perte de certains registres entre autres, que nous avons initié cette action, ce, conformément à l’article 165 du code civil qui nous permet de contrôler la tenue des registres d’état civil », a argué le procureur de la République.



A mi-parcours, le constat relève comme on pouvait s’y attendre d’énormes manquements en matière de respect des procédures dans l’établissement de certains actes d’état civil, les actes de naissance en l’occurrence. L’on note par exemple dans certains cas, la non fourniture de toutes les pièces nécessaires à l’établissement d’un acte de naissance qui en dépit de cela est pourtant délivré à celui qui en fait la demande. Autre anomalie relevées entre autres, l’absence de signatures des parents sur certains exemplaires d’actes de naissance etc.




Soulignons que la mairie du deuxième arrondissement, malgré les quelques manquement observés, fait, de l’aveu du procureur de la République des efforts dans la tenue de ses registres d’état civil en comparaison avec la mairie du 1er arrondissement où le constat est peu reluisant. L’un des objectifs de ces contrôles est d’obtenir au bout de six mois un état concret des registres d’état civil des mairies de Libreville. C’est aussi un moyen de renforcer on ne peut plus la collaboration entre les mairies et le tribunal.

mercredi 8 février 2012

Un jeune chasseur se noie à Mourindi




Il se noie au cours d’une partie de chasse


Stévy Nzitsa, un jeune chasseur, a perdu la vie par noyade à Mourindi dans la province de la Nyanga. Ce décès accidentel se révèle être le énième d’une série dans cette contrée et exhale pour certains un relent de meurtre.



Le cadavre du jeune homme a été repêché des eaux de la rivière Douigni le vendredi 27 janvier dernier, trois jours après sa disparition. Tout commence le mardi 24. Nzatsi Stévy âgé de 24 ans prépare comme à son habitude une partie de chasse nocturne. Dans la plupart des cas il y va seul mais pour cette fois-ci il décide d’avoir de la compagnie et demande à son ami Yves Moussounda-Moussounda de partager ce moment avec lui. A la tombée du crépuscule les deux hommes fusils en bandoulière quittent leur petit village, Pahu Nzambi, et s’enfoncent dans la forêt. La partie commence apparemment bien avec un porc- épic à leur tableau de chasse. Puis le gibier se fait rare à mesure que les heures s’égrainent et qu’ils avancent dans la forêt. Il est déjà environ 2 heures du matin quand, constatant qu’ils n’avaient jusque-là pas grand-chose, Nzatsi Stévy propose à son compagnon d’aller au-delà de la rivière Douigni, qu’ils viennent d’atteindre. Connaissant cette partie de la forêt qu’ils estiment giboyeuse pour y avoir chassé à maintes reprises, il espère étoffer leur tableau de chasse. Une idée que son ami Yves Moussounda-Moussounda, ne trouve pas excellente selon le témoignage qu’il livrera à la brigade de gendarmerie de la sous-préfecture de Mourindi. Il affirmera même l’en avoir vivement dissuadé mais en vain.




Devant l’opiniâtreté de son ami, Yves M.M, toujours selon ses dires, se résout à traverser le cours d’eau avec son compagnon. Pour évaluer la profondeur de l’endroit de la rivière part lequel ils devaient traverser le jeune Stévy Nzatsi s’aide d’un bâton. Rassuré qu’il pourrait avoir pied sans que son corps s’immerge totalement, il s’engage le premier et entreprend la traversée. Puis arrive le moment tragique. Resté sur la berge, Yves M.M dit avoir vu son ami Stévy Nzatsi glisser puis disparaître sous l’eau en un laps de temps très court, ce sans lancer le moindre cri de secours ni tentative de s’extirper de ce péril. Lui qui est pourtant décrit par Son entourage comme un très bon nageur.




Effarouché, Yves M.M dit avoir mis du temps avant de réaliser ce qui venait de se produire. Après avoir crié en vain le nom de son ami dans cette nuit qui avait profondément envahi la forêt, il décide d’attendre les premières lueurs du jour pour entreprendre ses recherches. Dès l’aube, il dit s’y être attelé. N’ayant rien trouvé, il décide de rebrousser chemin et de regagner le village pour rendre compte de ce qui apparemment était une noyade. Ne connaissant plus le chemin du retour dans cette partie de la forêt dont il dit n’y avoir jamais mit les pieds, Yves M.M déambulera pendant des heures avant de se retrouver dans un autre village situé à quelque 4KM du leur.




Les recherches piétineront pendant un temps avant de reprendre sous la pression exercée par la famille du disparu sur Yves M.M dont elle doute quelque peu de la véracité du témoignage. L’état dans lequel le macchabée a été retrouvé trois jour après la disparition renforcera on ne peut plus leurs soupçons et confortera selon eux la thèse d’un possible meurtre. En effet, le cadavre a été retrouvé la lèvre inférieure amputée, comme arraché à l’aide d’un objet tranchant tel qu’un couteau, les yeux grands ouverts, le ventre pas du tout ballonné comme on l’observe généralement lors des noyades et le corps encore sanguinolent.



Les cas de disparition ou de noyade seraient ces derniers temps monnaie courante dans ce village selon une source s’exprimant sous couvert d’anonymat. « On a déjà en peu de temps enregistré près de quatre décès dans des conditions analogues et pour le moins mystérieuses au sein de cette contrée », confit ladite source. Le présumé coupable, Yves M.M a été entendu deux fois par les agents de la brigade de gendarmerie de Mourindi et relâché faute de preuves probantes pouvant concourir à son inculpation pour meurtre. On a donc conclu à une mort accidentelle. Stévy Nzatsi Qui décède avant d’avoir atteint son quart de siècle vivait depuis quelques temps avec sa grand-mère et sa mère au village Pahu Nzambi, où il s’était replié après avoir raté son bac D par deux fois en 2008 et 2009.Il avait pour projet de se faire un peu d’argent par la vente de gibiers avant de mieux, pensait-il, rebondir en s’inscrivant dans un lycée pour tenter à nouveau de décrocher ce précieux sésame. Il ne connaitra malheureusement jamais cette joie en dépit des sacrifices qu’il a consentis à cet effet.






mardi 31 janvier 2012

CAN/ECONOMIE





Les prix prennent l’ascenseur de la CAN














La coupe d’Afrique des Nations que le Gabon abrite, est un évènement qui, à n’en point douter stimulera, ne serait-ce que le temps de sa durée, plusieurs secteurs de l’économie, même ceux considérés comme informels. Mais cela visiblement ne se fera pas sans contrecoups car la hausse des prix de certains produits enregistrée depuis le début de la compétition apparait comme le prix à payer.



Nombreux sont les librevillois qui se plaignent de l’envolée des prix de certains produits constatée depuis le début de la coupe d’Afrique des nations sur les différents marchés de la capitale. Du marché de N’kembo à celui du PK8 via Mont-Bouet les témoignages se ressembles : La grand-messe du football africain que notre pays abrite créerait un climat propice à la spéculation sur les prix de certaines denrées alimentaire en l’occurrence. « Il y a deux semaines à peine j’ai acheté un carton de poulet à 9 000 FCFA, je suis surprise de constater aujourd’hui qu’il coute au même endroit 12 000 FCFA.C’est la CAN qui favorise tout cela. Tout le monde veut en tirer profit », lance, écœurée, Elisabeth Tsame, venue effectuer ses emplettes au marché municipal de Nkembo.


Ce qu’il y a lieu de qualifier ici d’inflation est une situation qui apparemment n’épargne aucun secteur d’activité chez les commerçants. Des grossistes aux plus petits revendeurs, la tendance se généralise. « Avant le début de la CAN j’achetais mon kilogramme de viande à 2300 FCFA, mais aujourd’hui il faut que je prévoie au moins 3000 FCFA pour la même quantité de viande. Et comme je suis tenancier d’une petite cafétéria je ne peux plus me permettre de vendre un plat de viande au même prix que d’ordinaire. Mais malheureusement les clients ont du mal à me comprendre. Si je continue à vendre au même prix c’est la faillite assurée pour moi. C’est ainsi que le plat de riz-viande par exemple est passé de 900 à 1000 FCFA, je n’y peu rien », témoigne Moussa Diakité, au marché du PK8.

Si la hausse des prix gagne progressivement du terrain à Libreville à la faveur de cette coupe d’Afrique des Nations, un secteur en particulier enregistre une envolée de prix beaucoup plus vertigineuse : la vente des gadgets liés à l’évènement. Il est bien loin le temps où l’on pouvait acheter un maillot des Panthères du Gabon à 3500 FCFA .il faut quasiment avoir le triple de cette somme pour se le procurer aujourd’hui. « Le jour du match Gabo-Niger j’ai dû faire le tour des marchés pour chercher un maillot de l’équipe nationale du Gabon. En plus du fait qu’ils étaient rares ce jour-là, ils coutaient excessivement chers. On m’a demandé jusqu’à 12000 FCFA pour un seul maillot. A ce prix là, je ne pouvais me permettre de l’acheter. J’ai donc dû me résigner à allez au stade sans », confie Yanick Mangaboula , fervent supporter des Panthères du Gabon.


Les vendeurs de gadgets et autres accessoires en rapport avec la CAN au demeurant ne cachent pas leur désir de faire de gros profits durant la période que durera la compétition. Conscients de la très forte demande à laquelle ils doivent satisfaire, Ils font dorénavant quasiment tous dans la surenchère. « La coupe d’Afrique des Nations est un évènement qui doit rapporter de l’argent aux pays qui l’organisent. Pour le cas du Gabon tout le monde doit en profiter, de l’Etat jusqu’au plus petit commerçant. Un évènement de cette envergure ne s’organise pas tout le temps, alors laissez-nous en profiter. C’est juste pour un temps, après la CAN ces gadgets ne vaudront plus rien », lance Eric Ekoto, vendeur de gadgets à l’ancienne gare routière de Libreville.


Depuis le week end, l’on note également une légère pénurie de pain en certain point de la capitale. Cela s’expliquerait semble t-il par l’accroissement de la population librevilloise du fait de la CAN. L’on constate aussi une augmentation considérable du prix des chambres dans certains hôtels et motels de la place. Toutes choses qui, si elle cause quelques soucis financiers à ceux qui sollicitent c’est établissements, devraient permettre à leurs tenanciers de réaliser de bon chiffres d’affaires.

mercredi 4 janvier 2012









Le ‘’bouton d’or couture’’ au service de la formation des femmes à Mouila.











Dans une ville qui souffre d’une insuffisance d’infrastructures de formation professionnelle et dont le taux d’abandons scolaires va croissant, une femme a décidé de mettre son savoir-faire au service de ceux qui désir apprendre un métier. Passionnée de couture, elle a en plus de son atelier, ouvert un petit centre de formation où elle fait bénéficier de son expérience à d’autres femmes, des jeunes filles sorties du circuit scolaire pour la plupart.





Il est à peine 7 heures. Le silence qui prévaut depuis l’aube au marché municipal de Mouila est peu à peu troublé par les vrombissements et klaxons des véhicules qui viennent déposer les commerçants à leur lieu de travail. Sur la terrasse du bâtiment qui jouxte la gare routière du marché, une dame, la trentaine révolue, ouvre la porte de son atelier de couture. Mme Foudjem, de son patronyme, ressasse ce geste tous les matins à la même heure depuis 2003, année de création de sa structure dénommée le ‘’bouton d’or couture’’. « Je me lève chaque jour de bonne heure .Après avoir fait le ménage chez moi et préparer le petit déjeuner à mon époux, je me dirige aussitôt vers mon atelier. C’est là que je passe le plus clair de mon temps », Confie-t-elle.


Devant l’atelier, sont ostensiblement exposés des robes de mariages, des costumes et autres tailleurs. La multitude de vêtements destinés à la vente et délicatement disposés à l’intérieur de l’atelier renseigne on ne peut plus sur le volume de travail exécuté au sein de l’atelier. « Je suis très sollicité ici à Mouila et même au-delà, surtout pour la confection de costumes et de tenues mortuaires. Il m’arrive d’être débordée de travail », affirme-t-elle, assise derrière sa machine à coudre, une paire de ciseaux dans une main et un tissu en soie dans l’autre.


Il est bientôt 9 heures et Mme Foudjem suspend pour un court moment le travail qu’elle exécute depuis près d’une heure sur un tissu, qui visiblement prend la forme d’une robe. Elle sort de l’atelier, se dirige vers le box attenant et ouvre la porte de ce qui tient lieu de salle de cours : outre la vente des modèles qu’elle crée, elle forme également des femmes, au métier de la couture. Elles sont jeunes mères pour la plupart. C’est le principal mobil pour lequel les cours commencent dès 9 heures dans ce petit « centre de formation », de manière à ce que les jeunes mamans aient le temps de déposer leurs enfants à l’école.


« En dépit du fait que je sois de nationalité camerounaise, j’ai eu envie de faire quelque chose de louable pour le Gabon. C’est ainsi que j’ai choisi d’apprendre la couture aux femmes, aux jeunes filles déscolarisées en particulier, car je milite également pour l’autonomisation des femmes.je fait un peu dans le social. C’est pourquoi je ne demande que 20 000 FCFA par mois pour cette formation qui dure deux ans », lance Mme Foudjem debout, devant l’entrée de la salle de cours, répondant de temps en temps aux salutations de ses élèves, qui progressivement prennent place dans la classe.


Ce matin, elles sont à peine cinq à avoir répondu présentes sur la huitaine d’apprenants que compte le centre. Mme Foudjem peut débuter son cours. Aujourd’hui, l’enseignement porte sur la confection d’un boubou. Débout devant son auditoire, le tableau en arrière plan, c’est d’une voix suave et avec une assurance certaine qu’elle explique aux élèves les schémas dessinés sur le tableau. « C’est une femme assez rigoureuse dans le travail. Elle enseigne avec beaucoup de professionnalisme, c’est une vraie passionnée de couture. Ce qui nous facilite l’apprentissage du métier », confie Prudence Matsona, l’une des apprenants, qui du reste caresse le rêve de devenir grande couturière.


Pour en arriver là, Mme Foudjem a connu des hauts et des bas. Son plus mauvais souvenir reste l’incendie qui avait ravagé le marché municipal de Mouila en 2010, réduisant par la même occasion en cendre son atelier. Un évènement malheureux dont elle a eu du mal à se remettre. Mais aujourd’hui cette page sombre semble avoir été tournée. « Cela appartient au passé désormais.je désire avancer et je veux me donner les moyens d’y parvenir. J’ai de grands défis à relever, parmi lesquels celui de décerner à mes élèves à la fin de leur formation des diplômes reconnus par l’Etat. Des démarches dans ce sens sont en ce moment entreprises avec le ministère en charge de la formation professionnelle. J’espère une issue favorable à ce projet», confie-t-elle alors qu’elle vient juste de boucler son cours pour cette journée. Il est 13 heures, l’heure de regagner son atelier où l’attendent déjà quelques clients pour le retrait de vêtements ou pour passer des commandes. Sa journée de travail ne s’arrêtera véritablement qu’au moment de la fermeture du marché à 19 heure.

jeudi 19 mai 2011

Activités de la fondation Konrad Adenaeur à Dakar.



Ils ont comme d’ordinaire répondu à l’appel.



Les habitués de la fondation Konrad Adanauer ont eu droit aujourd’hui, comme chaque fin de mois, à leur traditionnelle projection de film africain, suivie d’un débat. Cette rencontre comme les précédentes a mobilisé plusieurs élèves et étudiants qui visiblement apprécient de plus en plus une telle initiative.




Delwende « lève toi et marche », c’est le titre du film qui a été projeté ce jeudi 19 mai à 18 h dans les locaux dakarois de la fondation Konrad Adenauer, sise au quartier Mermoz. Ce long métrage du réalisateur burkinabé Saint-Pierre Yaméhogo a été choisi dans le cadre des projections mensuelles de films africains que ladite fondation offre aux jeunes élèves et étudiants tous les derniers jeudi du mois.

Le film met en scène l’histoire d’une fille violée qui refuse de révéler à sa mère le nom de son bourreau qui n’est autre que son paternel. Ce dernier dans une fuite en avant entreprend de la marier sous le prétexte de l’éloigner de leur village où sévit un mystérieux mal qui décime les enfants. Un mal qui sera du reste imputé à tort à la maman de la jeune fille, avec la complicité de son mari, après un rituel traditionnel. L’infortunée sera bannie du village qu’elle quittera pour aller à Ouagadougou rejoindre un centre recueillant des vielles gens accusés de sorcellerie.


L’inceste, le viol, le poids de la tradition etc.sont autant de thématiques soulevées par le film qui ont suscité l’intérêt des invités venus nombreux. Le débat qui a suivi cette projection, comme à l’accoutumé, à on ne peut mieux mis en exergue cet intérêt. « Les questions abordées par ce film, telles que le viol l’inceste et le mariage forcé sont d’actualité au Sénégal. C’est là toute la pertinence de la rencontre d’aujourd’hui », a confiée Léoni Mandanj, étudiante en journalisme et communication, pendant le cocktail qui a sanctionné la rencontre. «Ces projections visent à sensibiliser surtout les jeunes sur plusieurs questions, de manière ludique » a rappelé quant à elle madame Bokandé, animatrice de la fondation au Sénégal.


La fondation qui porte le nom du premier chancelier fédéral de la République fédérale d’Allemagne et dont il est le parrain, a été créée après la seconde Guerre Mondiale. Elle est implantée au Sénégal depuis 1976, où elle s’était à l’époque donnée pour mission de promouvoir la Démocratie, deux ans après l’instauration par le président Senghor, du multipartisme limité.




source de la photo: Alou Diawara














lundi 15 février 2010

travaux d'agrandissement de la voie sur l'avenue Cheickh Anta Diop



Circulation difficile pour piétons et véhicules.


Circuler sur l’avenue Cheickh Anta DIOP ces derniers temps relève quasiment d’un parcourt du combattant. Au-delà des embouteillages qui ont décuplés, les piétons, eux aussi, éprouvent d’énormes difficultés à se déplacer du fait des travaux qui y sont effectués. Du canal au supermarché Score Sahm, la physionomie des lieux est complètement transformée. Pelleteuses, gravats, tas de latérite… font désormais partie du décor

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Embouteillages ; concert de klaxons ; piétons se faufilant entre les véhicules et blocs de béton gisant sur ce qui naguère faisait office de trottoir : c’est le spectacle qu’offre désormais l’avenue Cheickh Anta DIOP. Et pour cause, le déroulement des travaux suite à la décision de la marie de Dakar d’agrandir la chaussée sur certaines rues. L’objectif est entre autres d’apporter une solution aux multiples embouteillages enregistrés sur nombre de voies devenues trop exiguës face à un accroissement incontrôlable du parc automobile dakarois. La circulation devient très difficile sur cette avenue depuis le début des travaux. Elle l’est d’autant plus pour les piétons qui dorénavant n’ont plus de trottoir.

Il est midi. A la hauteur du canal, l’embouteillage est encore plus monstre qu’il y a quelques jours. A plus de cinquante mètres de là, dans le sens de la Médina, les gravats débordent sur la chaussée, la rétrécissant davantage. Sur le pan droit de la voie, des branches dégringolent des arbres sous la pression des machettes de bûcherons. Ces hommes visiblement robustes, le torse nu, élaguent quelques arbres en vue d'une éventuelle coupe. Les fracas des branches au contact du sol, les bruits de klaxons et vrombissements de véhicules se mêlent dans une cacophonie indescriptible. « Ce n’est pas sérieux, ils ne peuvent pas couper les branches alors que les gens passent juste en dessous », fulmine une dame enjambant péniblement les énormes blocs de béton sur le côté. Les plus intrépides, eux, préfèrent rivaliser avec les véhicules sur la chaussée. Les Paroles désobligeantes ne manquent pas de fuser entre un automobiliste effleurant un piéton et un car- rapide vidant son pot d’échappement sur les passants.

Quelque cent mètres plus loin, au niveau du commissariat du 4e arrondissement, une pelleteuse obstrue la voie le temps de charger un camion de ces énormes blocs de béton qui jonchent le trottoir. L’opération se déroule avec minutie, immobilisant pendant près de cinq minutes piétons et véhicules. En face, le Madison Club, une boîte de nuit qui a vu une partie de sa façade détruite par suite de ces travaux, se façonne un nouveau visage. On peut y voir des ouvriers à l’œuvre. Cette zone a la particularité d’avoir déjà les trottoirs quasi dégagés. Ce qui n’empêche guère les piétons de continuer obstinément de marcher sur la voie en se faufilant entre les véhicules. « Je n’ai pas envie de me salir, il y a trop de sable sur le côté. Je préfère marcher sur la chaussée », lance avec un sourire M .GUEYE vêtu d’un costume beige. Devant, sur le côté qui fait face à la station Total, les trottoirs ont également disparus. Là, des tuyaux d’eau ont été extirpés du sol. La principale conséquence en est la formation d’une longue « tranchée » s’étendant pratiquement jusqu’à l’extrémité du mur de l’hôpital Abass NDAO. C’est là encore une des raisons qui rend ce côté, pourtant débarrassé de ces gravats, presque impraticable par les piétons. Mme NDIAYE flanquée de ses deux mioches d’environs sept et huit ans nous confie qu’elle ne les laisse plus aller à l’école, et en revenir tout seul depuis le début des travaux. « Ils sont trop turbulents, j’ai peur qu’ils se fassent mal avec tous ces gravats et trous qui jonchent le passage », renchérit-elle.

Non loin de là, en face de l’entrée principale du complexe qui abrite le supermarché score sahm, un impressionnant jet d’eau fuse du sol. Une maladresse du conducteur de l’engin chargé d’en extraire les tuyaux en est l’origine. En une manœuvre incontrôlée, la pelle de l’engin a perforé une canalisation non localisée. L’eau gicle sur le côté, le rendant boueux mais aussi sur la chaussée, créant une mare qui, au passage des véhicules « crache » ses eaux sur les passants. A cet endroit, les piétons n’ont d’autres choix que de retrousser leurs pantalons et de se presser pour éviter les éclaboussures. A deux pas de là, au détour de la barrière du supermarché sahm, trônent deux tas de latérite. Plus loin en allant dans le sens de l’avenue Blaise DIAGNE la circulation se normalise pour piétons et véhicules. C’est la fin du calvaire.

vendredi 7 août 2009

élection présidentielle antcipée au Gabon


Analyse de jean steeve Doumbeneny


QUI SERA LE PROCHAIN LOCATAIRE DU PALAIS DU BORD DE MER?



Le somptueux palais en marbre du bord de mer, réfectionné à coup de milliards il y a quelques années connaîtra son nouvel occupant au soir du 30 août prochain. Date à laquelle les Gabonais éliront le quatrième président de leur Histoire mais surtout le successeur du très charismatique défunt président Omar Bongo Ondimba. Quelques années auparavant, l’annonce par le gouvernement du lancement des travaux de réfection du palais présidentiel apparut aux yeux de nombre de gabonais comme un signe de mauvais augure. On pouvait en effet entendre çà et là qu’Omar Bongo, qui pour la circonstance avait élu domicile dans sa villa de la sablière, préparait un palais neuf à son successeur. L’histoire on peut le dire leur donnera raison un fameux 08 juin 2009 lorsqu’un communiqué signé Jean Eyeghé Ndong, premier ministre d’alors vint corroborer le présage en annonçant la mort du « boss » à Barcelone des suites d’une crise cardiaque.


Mais de quel successeur s’agissait-il ? Le « vieux » avait-il choisi un dauphin ? Tout porte à croire que non. La présidente intérimaire, Rose Francine Rogombé va du reste, dans une interview accordée à Rfi abordé dans ce sens en avançant qu’ « il ne nous a pas laissé un nom », faisant allusion au défunt président. Les luttes intestines au sein du parti au pouvoir (PDG) et les candidatures en indépendant de nombre de cadres de cette formation politique à la présidentielle du 30 août prochain étaye on ne peut mieux la thèse selon laquelle feu Omar Bongo Ondimba, par ailleurs président fondateur du PDG n’aurait choisi personne pour lui succéder. Mieux, il n’aurait pas eu le temps de le faire, la faucheuse l’ayant pris au dépourvu. La succession qui naguère alimentait les débats souterrains au palais du bord de mer est dorénavant ouverte. On peut désormais en parler ouvertement sans être inquiété, l’heure étant opportune. Ce qui n’était pas possible du vivant du patriarche car la seule évocation de ce qui jusque là était considéré comme un tabou, le faisait sortir de ses gonds. Tous ce qui s’y risquaient étaient en butte à ses foudres et se le mettaient de facto à dos. L’évocation de la succession d’Omar bongo sous Omar Bongo, relevait donc de la témérité.


De toute façon la problématique de la succession d’Omar Bongo n’est plus ou presque d’actualité, du moins au sein de son parti le PDG. En effet le nom du candidat qui défendra les couleurs de cette importante formation politique est connu depuis près de deux semaines. Sans surprise aucune, c’est sur le fils du défunt président, Ali Ben Bongo Ondimba que le dévolu du parti a été jeté par consensus. Choix très controversé par certains hiérarques du parti au pouvoir qui ont dénoncé la manière dont le candidat a été choisi et le non respect des statuts du parti .Entre autres pédégistes à avoir fustigé ce choix, il y a deux barons de cette formation politique et non des moindres .Il s’agit du premier ministre démissionnaire Jean Eyeghé Ndong et de son ancien ministre des mines Casimir Oye Mba qui pour traduire en acte leur mécontentement , Claquent la porte du PDG et se présentent en indépendant. Rappelons que les concernés étaient en lice avec une huitaine d’autres candidats à la candidature du parti démocratique gabonais qui on le sait n’a retenu aucun d’eux.


C’est donc une élection aux allures de « tous contre Ali »qui se profile à l’horizon. Tous contre Ali mais à condition d’y aller en ordre dispersé .Le paradoxe est grand. D’autant plus grand que André Mba Obame, ancien ministre de l’intérieur lui aussi démissionne du PDG et se présente en indépendant contre son « frère » de toujours au mépris d’une amitié vielle d’au moins vingt cinq ans .Serait-ce une imposture ? L’avenir nous le dira .Mais nous savons au moins que ce mot, «imposture » servit entre autres de titre à un ouvrage écrit par ce dernier (réponse à une imposture) pour dénoncer ce qu’il qualifiait alors de traitrise du désormais opposant Zacharie Myboto lorsque celui-ci se présenta au scrutin présidentiel de 2005 après être parti quatre ans plus tôt du PDG avec fracas.


Les prétendants au poste sont nombreux. La Cour constitutionnelle a à ce jour avalisé 23 candidatures. Jamais une élection présidentielle n’a suscité autant d’engouement et d’intérêt pour les Gabonais. Nonobstant quelques candidatures folkloriques, nombreux sont ceux qui croient réellement en leurs chance de l’emporter face au candidat du parti au pouvoir. On les trouve aussi bien parmi les démissionnaires du PDG, dans ce qu’on pourrait aujourd’hui qualifier de défunte majorité présidentielle que dans l’opposition. Quelles sont donc leurs chances ? Sur quoi comptent-ils ?


Parmi les démissionnaires du parti démocratique gabonais, l’un des plus charismatiques et des plus populaires est sans nul doute l’ancien ministre des mines Casimir Oye Mba. C’est le plus expérimenté de tous. Premier chef du gouvernement gabonais de l’ère démocratique après un brillant passage de douze ans à la BEAC (Banque des Etats De l’Afrique Centrale) cet éminent économiste a passé pas moins de 19 ans en continu dans les différents gouvernements depuis 90.Outre le poste de premier ministre qu’il a occupé pendant près de quatre ans, Casimir Oye Mba a géré des portefeuilles stratégiques tel que celui des Affaires étrangères, de la planification et avant sa démission du gouvernement celui des mines et du pétrole. Fort de ce parcours, ce fang (ethnie majoritaire au Gabon à proportion de 40%) de 67 ans jouit d’un grand respect tant dans le gouvernement que dans le parti. Selon certains dires, il aurait même été le véritable candidat choisi par le fameux consensus du PDG. Rigoureux et très admiré, notamment par la gent féminine pour son élégance physique, « Cam la class » comme l’appellent affectueusement les Gabonais jouera un rôle crucial dans cette élection.


Jean Eyeghe Ndong le premier ministre sortant n’est pas en reste. Ce natif du quartier Kembo (quartier du 2e arrondissement de Libreville) comme il aime à le rappeler s’est au fil du temps attiré la sympathie des Gabonais par son franc parlé .Très populaire dans le 2e arrondissement de Libreville dont il est du reste l’élu à l’assemblée nationale, il ne s’était pas fait prier pour le démontrer en infligeant une déconvenue électorale à l’ex opposant farouche,Mba Abessole lors du scrutin législatif de 2006.Mais il faut rappeler que sa popularité est relative et s’est réellement forgée ces deux dernières années. Ce fut en effet très difficile pour lui de trouver ses marques à la tête du gouvernement après son saut spectaculaire de ministre délégué au finance à premier ministre. Cette nomination avait surpris plus d’un, mais en partie, lorsqu’on sait que feu Omar Bongo Ondimba était passé maître dans l’art de la surprise. Peu charismatique à l’époque, il a eu toutes les peines du monde à se faire véritablement entendre au sein du gouvernement dont il avait la direction. Jean Eyeghe Ndong est par ailleurs de la famille Léon Mba, père de la nation gabonaise. Il ne s’en cache d’ailleurs pas et ne manque plus depuis un certain temps les occasions de dire haut et fort qu’il est le « petit frère » du père de l’indépendance. Peut être voit-il en cela un avantage concurrentiel.


Le troisième homme de cette première série est André Mba Obame. La candidature en indépendant de l’enfant terrible du parti (PDG) est assurément celle qui fait couler le plus d’encre et de salive. Ami de longue date d’Ali Bongo candidat investi par le PDG, André Mba Obame était incontestablement une des figures de proue du courant des Rénovateurs au sein du parti au pouvoir, il en était le maître à penser. Dans une interview sur France24, l’ancien ministre de l’intérieur a dit s’être présenté en réponse au manque de légalité qui a prévalu lors du choix du candidat PDG. Il se revendique par ailleurs comme tant d’autre héritier politique du défunt président Bongo tout en signifiant qu’Ali bongo reste son « frère ».L’homme est franchement impopulaire. Il misera surement sur un matraquage médiatique autour de sa campagne en utilisant TV+, première chaine de télévision privé au Gabon, organe de presse qui lui est proche. Rappelons que cette chaine de télévision avait fait une couverture extraordinaire de la campagne d’Omar Bongo à la présidentielle de 2005, retransmettant en direct tous les meetings du candidat à travers le pays. Mba Obame pourrais s’en inspirer. A moins que ses anciens camarades du parti au pouvoir n’entravent cette entreprise. La très célèbre radio « soleil » du père Paul Mba Abessole n’avait-elle pas cessé d’émettre au plus fort de la contestation des résultats de l’élection présidentielle de 1993, après avoir reçu la visite d’hommes en treillis ? Ce scénario n’est pas souhaitable.


Dans les rangs de l’ex majorité présidentielle, deux candidats se sont déclarés. Il s’agit de Pierre Claver Maganga Moussavou et de Paul Mba Abessole. Le premier cité n’a réellement jamais constitué un obstacle majeur dans une élection présidentielle. Mais sa présence sur l’échiquier politique gabonais est non négligeable. Pour le second, on pourrait au regard de ce qu’il est politiquement devenu, dire qu’il se jette dans la course par instinct de survie politique. En effet l’opposant le plus coriace qu’Omar Bongo ait jamais connu souffre désormais d’une impopularité avérée à travers le pays du fait de son flirt avec le pouvoir. Il s’arc-boutera assurément sur les nostalgiques de sa gloire de 93.Mais parmi les nostalgiques de cette époque, nombreux sont ceux qui lui en veulent pour avoir perdu qui un parent, qui un ami…au nom de la sacro-sainte alternance dont il était alors l’incarnation. A son très célèbre slogan d’antan « hôpital cadeau, école cadeau » s’ajoute désormais « un toit pour tous ».

Dans les rangs de l’opposition, deux principaux candidats donneront du fil à retordre au candidat du parti au pouvoir. Il s’agit de Pierre Mamboundou et de Zacharie Myboto. Le premier cité est sans conteste le candidat le plus populaire des 23 en lice. Pierre Mamboundou est en effet depuis l’élection présidentielle de 1998 le principal challenger du parti au pouvoir. Très proche du populo, il à l’avantage de n’avoir jamais participé à la gestion des affaires de l’Etat au plus haut niveau, comme c’est le cas pour les précédents. Mais sa popularité a quelque peu été écornée ces derniers temps en raison de la fameuse affaire dite « des 11 milliards » destinés aux travaux de la ville de Ndéndé dont il est en outre l’élu à l’Assemblée nationale. On reproche également à la coalition dont il est le candidat de n’être composée que de « sudistes ».En outre la présence à ses côtés des personnalités telles que Me louis Gaston Mayila (ex baron du régime) est très mal interprétée et fâche une frange de son électorat .Mais « Piero » est déterminé, pour lui le palais du bord de mer n’aura jamais été aussi proche.

Zacharie Myboto pourrait avoir le même sentiment. Le président de l’UGDD (union gabonaise pour la démocratie et le développement) est en effet depuis son fracassant départ du PDG en 2001, une des personnalités les plus influentes de l’opposition dite radicale au Gabon. En seulement quelque cinq ans d’existence, son parti a gagné du terrain sur l'échiquier politique national. Le précédent scrutin local en n’est l’illustration. L’UGDD est en effet, à l’issue de cette élection arrivée en deuxième position après le PDG, engrangeant près de 300 conseillers à travers le pays. Fait souvent homis, le président de l’UGDD est l’unique candidat de poids issu de l’ethnie Ndzebi (un des trois groupes ethniques les plus important du pays) en course dans cette bataille électorale. C’est une donnée qui pourrait jouer en sa faveur dans cette élection où l’on note une forte propension au repli identitaire.


Ali Bongo qui a l’avantage d’être le candidat du parti au pouvoir devra donc faire face à tous ces dinosaures de la scène politique gabonaise. Pour compenser sa relative impopularité, l’actuel ministre de la défense qui oscille toujours à démissionné de son poste s’appuiera sur le « monstre » électoral qu’est le PDG, son parti. En dépit de certains départs enregistrés , le PDG reste le parti politique le mieux organiser et le mieux déployé sur toute l’étendue du territoire nationale. On ne saurait vendre sa peau avant de l’avoir tuer. La présence dans ses rangs des vieux routiers de la politique tel que Mboumbou Miyakou et Ntoutoome Emane en dit long. Le PDG telle une équipe de football défendra son titre par tout les moyens .Organise t-on une élection sous nos latitudes pour la perdre ? Cette question trouvera réponse au soir du 30 août prochain.