lundi 27 juillet 2009


LE CALVAIRE ESTIVAL DES GABONAIS DE DAKAR !


L’approche de l’été à Dakar fait frémir plus d’un Gabonais. Pour cause, la très forte chaleur qui prévaut en cette période de l’année leur est insupportable. Chaque année, ceux qui ne peuvent se rendre au Gabon pour les vacances vivent le supplice de la chaleur, de l’ennui etc.


La communauté gabonaise de Dakar essentiellement composée d’étudiants et de stagiaires, connaît les plus grosses peines du monde pendant la période d’été. Chaque année, dès l’entame des vacances, l’anxiété est au rendez-vous au sein de la communauté. Elle l’est d’autant plus chez les étudiants qui ne peuvent s’octroyer le très onéreux billet Dakar-Libreville (au moins 300000fcfa pour un aller simple), l’Etat gabonais n’accordant à ces derniers un titre de transport estival que tous les trois ans. C’est alors la résignation à la rudesse de l’été sénégalais et son lot d’inconvénients.


Leur premier ennemi en cette période est sans conteste la très forte chaleur qui sévit dès le mois de mai à Dakar. Les Gabonais sont unanimes quant au caractère infernal des étés sénégalais. Cette psychose de la chaleur est du reste véhiculée à tous les nouveaux arrivants en guise de mise en garde chaque début d’année, créant ainsi une atmosphère anxiogène. Cette attitude peut s’expliquer par le fait qu’il est plus difficile pour un individu qui a toujours vécu dans un climat chaud et humide (propre de l’Afrique centrale) où il pleut 9 mois sur 12 de s’adapter à celui d’un pays sahélien comme le Sénégal, réputé sec et chaud. Les Gabonais à l’instar des autres expatriés de l’Afrique centrale résidant au Sénégal, font alors les frais de cette complexité climatique. Les coupures d’eau et d’électricité légions en cette période de l’année, rendent leur martyr encore plus grand. Les factures aux sommes astronomiques ne sont pas en reste, nonobstant le fait que l’électricité et la flotte restent souvent coupées des journées entières.


Leur second ennemi entre autres, et non des moindres, est assurément l’ennui et ses corollaires. Devant la difficulté de trouver un emploi d’été, nombre d’étudiants gabonais flirtent le plus clair de leur temps avec l’oisiveté, lorsqu’ils ne prennent pas tout simplement d’assaut les quelques débits de boissons qui leur sont d’ailleurs, désormais dédiés (Nanis, chez Mendy etc.) ou les différentes belles plages de la capitale sénégalaise qui ne refusent pas du monde en cette période de l’année. Mais ces différentes façons de tuer l’ennui sont peut recommandables, car dispendieuses dans un contexte où les qualités d’économe sont à cultiver. Un étudiant souhaitant s’exprimer sous le couvert le l’anonymat nous affirme que cette période est propice aux unions opportunistes entre filles et garçons. « C’est là une autre façon de tuer l’ennui »nous lance t-il sans être diffus sur la question. Mais nous suivons son regard et comprenons son allusion. Les multiples grossesses enregistrées dès le début de chaque année en disent long à ce sujet.