mardi 12 mai 2009

ici buumiks arborant un tee-shirt"le silence est une vertu",sa nouvelle marque de vêtement.

Bientôt une interview avec la grande pointure du slam gabonais buumiks....
.....restez en notre compagnie sur savandy blog

lundi 11 mai 2009




INTERVIEW :





Avec FRED NTOUTOUME



« Me servir du Sénégal comme tremplin ? Je dirais oui. »





Contrairement à ce que fait la majorité de ses compatriotes après les études (rentrer au Gabon pour chercher un emploi) Fred Ntoutoume, jeune gabonais âgé de 25 ans a décidé de rester au Sénégal pour y travailler. Depuis environ deux ans, il exerce dans une petite entreprise de la place dont il est en partie le créateur. Nous l’avons rencontré le samedi 09 mai pour en savoir plus.

SAVANDY BLOG : Pouvez-vous nous faire une brève présentation de votre personne ?





FRED NTOUTOUME : Merci de l’intérêt que vous portez à ma modeste personne. Pour ce qui est d’une brève présentation, je m’appelle Fred Ntoutoume.Je suis de nationalité gabonaise et je suis au Sénégal depuis près de sept ans. Je suis diplômé de l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée (ENEA) et détenteur d’un Master II en Finance et Banque obtenu à l’université Cheick Anta Diop de Dakar.





Vous êtes présentement employé dans une jeune entreprise qui fait entre autres dans la gestion des risques. Pouvez-vous nous en dire plus ?





Je suis actuellement dans une jeune entreprise, vous faites bien de le préciser .L’entreprise s’appelle OJ FACTOR. C’est une jeune structure qui a été crée par mon concours et celui d’une personne plus expérimentée qui assure à ce jour les fonctions de Directeur Générale. Cette personne n’est autre que M. Octave Jokung Ngena. Notre entreprise travaille effectivement dans la gestion des risques mais plus généralement dans l’accompagnement des entreprises en ce qui concerne la prise en charge de leurs processus de production.





Qu’est -ce qui vous a réellement motivé à travailler au Sénégal, lorsqu’on sait que nombre de vos compatriotes auraient,une fois leur diplôme en mains ,préférés rentrer au Gabon pour postuler un emploi sans doute mieux rémunéré ?





Alors la question est plutôt complexe. (Silence) On va dire que c’est déjà une volonté personnelle. C’est un défi que je me suis lancé pendant mes études. Celui de créer ou de participer à la création d’une entreprise et de voir comment ça fonctionne. Il faut rappeler que pendant mon passage à l’ENEA , j’étais très intéressé par les matières qui relevaient de ce champ là, c'est-à-dire la création d’entreprises .Ce qui fait qu’à la fin de mon premier cursus,celui de l’ENEA j’entends,j’ai eu la chance de faire la connaissance d’un monsieur. M. Jokung dont je vous parlais tantôt. L’occasion faisant le larron, il souhaitait crée une entreprise en Afrique. Il faut rappeler qu’il n’y réside pas. Je lui est donc proposé un plan d’affaires qu’il a agrée et financé.





Quelles sont plus précisément les raisons qui vous ont amené à rester au Sénégal





Justement j’en venais. Donc les raisons pour lesquelles je suis resté au Sénégal relèvent déjà d’un concours de circonstance, on va le dire comme çà. Mais aussi d’une volonté personnelle d’évoluer dans une entreprise montée personnellement ou en association avec d’autres personnes.





Quelle est votre position dans l’entreprise à ce jour ?





Alors sur mon contrat, je suis Directeur exécutif, responsable du risque management.

Est-ce que en tant que non Sénégalais, vous rencontrez des difficultés particulières dans l'exercice de votre travail au quotidien ?





Non. (Silence) Oui et non. Oui dans la mesure où nous arrivons à peine comme toutes jeunes entreprises qui travaille dans le conseil. C'est-à-dire dans la commercialisation d’un service intellectuelle, on va le dire de cette manière d’autant que le produit n’est pas tangible. Comme toute entreprises qui fait dans ce secteur, le réseau relationnel occupe une place importante dans le business model.





Qu’est-ce que c’est le business model ?





C’est notre façon à nous de gagner de l’argent. Si vous voulez c’est le model d’organisation qu’une entreprise adopte pour gagner de l’argent. Je disais donc que pour nous autres non Sénégalais ,effectivement il est très difficile de convaincre dans la mesure où on n’est pas forcément intégré dans les réseaux locaux.





Pour ce qui est du non ?





Non parce que en réalité c’est un milieu où on ne parle pas beaucoup Wolof. Donc où on est pas réellement amener à utiliser la langue locale pour communiquer. Tout se passe en Français. De plus c’est aussi un milieu où on rencontre pas mal d’expatrié, de Sénégalais rompus aux affaires et ayant beaucoup voyagés. Donc oui et non mais c’est jouable.





Après vous avoir attentivement écouté nous comprenons aisément que vous êtes un jeune ambitieux. Quel est donc votre secret ? Si secret il y a bien sûr.





(Rire) eh bien, je ne sais plus quel penseur disait que « si on a pas de rêves on a rien ». Donc je suis de ceux qui pensent que les jeunes africains devraient oser, devraient avoir des objectifs volontaristes de sorte que nous puissions relever les défis qui se présentent à notre continent. Je suis donc de ceux qui pensent que celui qui n’a pas de rêves n’a rien





Vous êtes sans conteste un jeune plein d’ambitions et votre détermination est propre à faire des émules. Quels conseils pourriez-vous prodiguer à tous ces jeunes qui aimeraient être dans le même sillage que vous?















Le conseil que je pourrais donner en particulier aux jeunes est le suivant : permettez moi de paraphraser le Président sénégalais qui disait qu’ « il faut travailler, toujours travailler, encore travailler ». Je ne sais pas si je rends ses propos in extenso mais c’est quelque chose dans ce sens. Ceci pour dire que le seul secret c’est le travail .Il faut aussi avoir le discernement et savoir saisir les opportunités.





Vous travaillez au Sénégal depuis près de deux ans. Le Sénégal pour vous est un tremplin, pour plus tard aller ailleurs, ou vous ambitionnez vous y fixer pour longtemps ?





Alors j’ai coutume de dire que je me prépare à travailler à l’internationale. Je peux travailler à l’extérieur du Gabon mon pays et participer à son développement .Me servir du Sénégal comme tremplin ? Je dirais oui. Je pense d’ailleurs que travailler à l’internationale n’est pas un handicap.


Propos recueillis à Dakar par Jean Steeve.C. Doumbeneny source photo/www.ntoutoume.fr.gd











dimanche 3 mai 2009

Environnement



la Médina,sanctuaire de l'insalubrité.

Le quartier Médina, un des plus grands de Dakar croupit sous une insalubrité indescriptible. Ses différentes artères ressemblent à des décharges publiques où toutes sortes d’ordures ont droit de cité.


La Médina est sans nul doute un des quartiers les plus insalubres de la ville de Dakar. En parcourant les différentes artères de cette partie de la capitale, on peut aisément comprendre que les tas d’immondices, les crottes d’animaux et les eaux usées sont le lot quotidien des Médinois.

Au marché de Tilen situé au cœur de ce grand quartier, le degré d’insalubrité est des plus choquants. Là-bas, les produits qui n’ont pas trouvé payeur et les déchets d’aliments constituent le gros des ordures. Cela est perceptible dès l’entrée du marché. Les bacs à ordures débordent et sont souvent ensevelis par des montagnes d’immondices qui se forment à mesure que les heures passent. La puanteur qui s’en dégage est insupportable. Les nuages de mouches qui s’y forment en sont la preuve éloquente. Pourtant cette promiscuité ne semble en rien déranger les commerçants de poisson, d’œufs et de tomate qui vaquent en toute quiétude à leurs activités, dans cette atmosphère infecte.

A quelques pas de là, en remontant vers l’angle 15 de la rue 20, se dresse un tas d’ordure qui culmine à environ un mètre soixante .Il est essentiellement composé d’aliments décomposés. On peut distinguer dans ce mélange puant, entre autres des tomates, des œufs, des pastèques et des pommes de terre en état de putréfaction avancé. A la rue vingt, entre les angles 14 et 16, le constat est quasiment identique. Ici, les commerces anarchiques de riz, de maïs et d’orange qui se développent sur les trottoirs ont donnés lieu à des poubelles improvisées. De chaque côté de la chaussée et devant les domiciles, traînent les déchets de ces aliments. A quelques mètres de là, un jeune garçon vient de vider sans être inquiété deux sacs d’ordures ménagères. « Les gens font ce qu’ils veulent ici. C’est une jungle. La municipalité fait des efforts pour rendre ce quartier salubre mais son vrai obstacle c’est la population… » Affirme M. Mamadou habitant du quartier.
Pour ce qui est des eaux usées, la rue 29 remporte la palme d’or .L’on relève la présence des eaux qui remontent des fosses sceptiques formant d’énormes flaques sur la chaussée. Ces eaux noirâtres d’une puanteur insoutenable qui stagnent devant les domiciles polluent non seulement l’atmosphère mais constituent aussi des gîtes pour les larves et autres microbes vecteurs de maladies... Mme Awa qui réside non loin de là affirme que « nos enfants sont tout le temps malades à cause de ces eaux. On doit faire quelque chose pour nous… »En plus d’intensifier le ramassage quotidien des ordures, la municipalité doit mettre en place des politiques de sensibilisation à l’endroit des populations, si elle escompte venir à bout de l’insalubrité dans ce grand quartier populeux qu’est Médina.




Remerciemenrts à Eric Mouele Mouele( étudiant en journalisme au cesti) qui m'a aidé à la rédaction de cet article.